Journée mondiale du recyclage 2021
Lancée en 2018 par le Bureau International du Recyclage, la journée mondiale du recyclage célèbre, tous les 18 mars, cette activité essentielle dans la lutte contre les changements climatiques. Au menu de cette journée : actions de sensibilisation aux enjeux du recyclage, ateliers pratiques, partage des bonnes pratiques…
L’histoire du recyclage
Mais au fait, depuis quand recycle-t-on ? Les années 1990 ? Les années 1970 ?
Détrompez-vous ! Si le recyclage peut apparaître comme un concept très moderne, on recycle en réalité depuis très longtemps. À Tarragone, une ville espagnole située à l’ouest de Barcelone, des archéologues ont ainsi trouvé des outils vieux de 13 000 ans1 qui ont été transformés pour servir une fonction différente de leur usage premier. C’est logique : il était bien plus facile de « détourner » des outils que de partir en quête de nouvelles matières premières adéquates !
En fait, jusqu’à l’ère industrielle et l’avènement de la production de masse – qui a permis de fabriquer vite, en grande quantité et à bas coût – tout le monde, ou presque, recyclait d’une façon ou d’une autre2.
Avec l’essor de la société de consommation dans la seconde moitié du XXe siècle, la tentation de remplacer un bien plutôt que de le réparer ou réinventer est grande : pourquoi s’embêter à donner une seconde vie à un objet usagé quand on peut avoir un produit neuf à un coût raisonnable ? Derrière cette abondance apparente se cache « une société du gaspillage généralisé3 ».
Mais bientôt, cette « insouciance collective du productivisme et du consumérisme4 » montre ses effets pervers : amoncellements de déchets, dégradation des écosystèmes, pollutions diverses, épuisement des ressources…
Dans les années 1970, le monde prend conscience de l’ampleur du problème. Pour faire face à ce défi environnemental, les états commencent à élaborer des lois encadrant le tri et le recyclage des déchets. La directive européenne du 15 juillet 1975 prévoit ainsi que chaque pays de l’Union prenne « les mesures nécessaires pour s’assurer que les déchets sont éliminés sans danger pour la santé de l’homme et sans utiliser de procédés ou méthodes susceptibles de porter préjudice à l’environnement5 ». Cette directive est transposée en droit français et l’univers du recyclage, auparavant artisanal, se professionnalise et s’industrialise progressivement dans l’hexagone.
En 1992, la France se dote d’une nouvelle loi – la loi Royal – qui va encore plus loin, interdisant de stocker dans les décharges autre chose que les déchets ultimes, c’est-à-dire ceux qui ne sont plus « susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment ». En clair, il s’agit des déchets en bout de chaîne de traitement qui ne peuvent plus être ni recyclés, ni incinérés pour produire de la chaleur ou de l’électricité (c’est ce qu’on appelle la valorisation énergétique).
Le recyclage en France : quelques chiffres
22,56 millions de tonnes : c’est la quantité de CO2 qui n’est pas émise grâce à la filière du recyclage, soit autant que les émissions annuelles du transport aérien français.
1237 TWh : c’est l’électricité économisée grâce au recyclage, soit 80 %8 de la consommation électrique de tous les foyers du pays.
100 % : c’est l’ambition de la France en matière de recyclage des plastiques d’ici 2025. Cet objectif paraît difficile à atteindre, la France ne recyclant à ce jour qu’un peu plus de 21% des plastiques9. L’Europe, quant à elle, vise à atteindre 50 % d’ici 2025. Selon la Cour des comptes européenne, c’est mal engagé10.
NOS ÉCO-GESTES
Et RISO dans tout ça ?
RISO est profondément engagée, et ce depuis de nombreuses années, dans des actions de recyclage. Tous nos sites sont dotés de corbeilles à papier gérées par ELISE, « le numéro 1 français de la collecte et du recyclage de papier de bureau ». Nos imprimantes et duplicopieurs en fin de vie sont, quant à eux, collectés, triés, démantelés et valorisés via le réseau d’entreprises solidaires Envie. Nous proposons également à nos clients un programme gratuit de récupération et de recyclage de leurs cartouches usagées, via le consortium CONIBI – dédié à la collecte et valorisation des consommables d’impression – dont nous sommes adhérents (plus d’infos ici).
- Note 1https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0305440312001446
- Note 2https://science.howstuffworks.com/environmental/green-science/recycling1.htm
- Note 3https://books.openedition.org/editionscnrs/10781?lang=fr
- Note 4https://books.openedition.org/editionscnrs/10781?lang=fr
- Note 5https://www.cercle-recyclage.asso.fr/images/stories/pdf2/vade-mecum/vade-mecum-chap2.pdf
- Note 6https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-28012-etude-federec-bilan-recyclage-france.pdf
- Note 7https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-28012-etude-federec-bilan-recyclage-france.pdf
- Note 8https://particuliers.engie.fr/electricite/conseils-electricite/conseils-relever-compteur-electricite/consommation-electrique-francais.html
- Note 9https://www.ademe.fr/expertises/dechets/passer-a-laction/valorisation-matiere/dossier/recyclage/recyclage-enjeu-strategique-leconomie
- Note 10https://www.usinenouvelle.com/article/l-europe-mal-partie-pour-recycler-la-moitie-de-ses-plastiques-en-2025-selon-la-cour-des-comptes.N1013304