RISOLAR en Afrique
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L’énergie solaire pour électrifier l’Afrique

pictogramme ampoule idée
25 mai 2021

Un Africain sur deux – soit près de 645 millions de personnes1, essentiellement en Afrique subsaharienne – n’a pas accès à l’électricité aujourd’hui.

Les raisons en sont nombreuses. D’abord, une large portion de la population vit dans des zones rurales éloignées du réseau électrique et le coût du raccordement des villages est prohibitif. Et même si on procédait à ce raccordement, l’électricité coûte si cher en Afrique, deux à cinq fois ⁠2 plus que dans d’autres régions du monde, que cela reste un luxe que peu sont en mesure de s’offrir.

Par ailleurs, les capacités de production en électricité de la région sont limitées : les 48 pays d’Afrique subsaharienne disposent de 46 gigawatts de production pour plus d’1 milliard d’habitants, soit moins de la moitié de la capacité de production de l’Espagne, qui ne compte que 45 millions d’habitants⁠3 ! Enfin, il y a la question des coupures de courant, véritable plaie en Afrique. Principalement dus à la congestion d’un réseau électrique incapable « de transporter suffisamment d’énergie pour répondre à la demande ou de distribuer l’énergie excédentaire4 », les blackouts coûtent à l’Afrique 2 à 4 % de PIB par an 5.

L’électrification de l’Afrique est donc un défi immense et ce n’est que le début, puisque les experts s’attendent à ce que la population de la région double d’ici 20506. Pour relever ce défi, une piste semble particulièrement intéressante : l’énergie solaire.

Une immense opportunité

L’énergie solaire est récemment devenue l’énergie la moins chère7 à produire de l’Histoire, elle coûte aujourd’hui entre 35 et 55 $ le mégawattheure (MWh) aux États-Unis, en Europe, en Chine et en Inde. C’est moins cher que le gaz ou le charbon. Et son coût pourrait encore baisser. Il y a tout juste 4 ans, produire de l’énergie solaire revenait autour de 100 $ le MWh. Il y a 10 ans, c’était 300 $ par MWh !

Or l’Afrique dispose d’un ensoleillement exceptionnel. Non seulement le soleil y tape fort (c’est ce qu’on appelle l’intensité du rayonnement solaire) mais il tape aussi longtemps (durée d’ensoleillement) et beaucoup plus régulièrement que dans d’autres régions du globe8. Alors qu’elle ne représente que 20% des surfaces terrestres, l’Afrique possèderait près de 40 % du potentiel solaire total mondial9 ! Le coût de la production d’énergie solaire en Afrique pourrait donc être parmi les plus bas du monde. Même si les énergies fossiles et hydrauliques restent reines sur le continent (représentant respectivement 79 % et 16 %10 de l’électricité produite), les pays africains déploient de plus en plus de panneaux photovoltaïques, notamment l’Afrique du Sud et l’Egypte11.

Parmi les autres avantages de l’énergie solaire, on peut citer notamment :

– l’adaptabilité « à toutes les réalités du terrain, du kit solaire isolé jusqu’à la gigantesque ferme solaire alimentant des villes entières,

– la rapidité de construction et la simplicité de fonctionnement,

– la possibilité de fonctionner hors des réseaux de transport et de distribution et donc d’alimenter des populations isolées⁠12 ».

Un frein à l’adoption des énergies renouvelables telles que le solaire est le coût de construction et de mise en œuvre des installations, bien supérieur à celui des usines à combustibles fossiles. Il faut donc une mise de départ plus importante. Mais une fois que les installations solaires sont construites, leur opération est peu coûteuse. Elles sont donc rentables économiquement sur la durée13. Mais ce n’est pas tout. Derrière la démocratisation de l’énergie solaire en Afrique, ce sont de grands enjeux environnementaux qui se jouent : cette énergie propre aura sans nul doute un rôle important à jouer dans la lutte contre les changements climatiques sur le continent africain.

Utiliser l’énergie solaire pour imprimer en toute autonomie : le RISOLAR

Ne pas avoir accès à l’électricité, subir des coupures de courant quotidiennes ou des blackouts, est le lot de bien des enfants africains, particulièrement dans les régions rurales reculées.

 

« Ces enfants n’ont pas accès comme ceux des grandes villes à des matériels d’étude imprimés ce qui les empêche d’évoluer à la même cadence »,
déplore Mario Araujo, Commercial Export Afrique de RISO.

Pour remédier à cette situation, RISO Afrique du Sud a développé une solution d’impression autonome alimentée par énergie solaire, le RISOLAR.

Le RISOLAR est un duplicopieur équipé de panneaux photovoltaïques qui fonctionnent même en cas de faible ensoleillement (nuages, pluies). De plus, le RISOLAR est équipé de deux batteries qui lui permettent de stocker l’énergie solaire et de la restituer quand le besoin s’en fait sentir. Grâce à ses batteries, le RISOLAR est en mesure d’imprimer jusqu’à 8000 copies en pleine nuit !

Le duplicopieur RISO – plus robuste, plus vert et moins énergivore que les imprimantes traditionnelles – est adapté aux rigueurs du climat africain et répond aux besoins de la sphère éducative pour l’impression des cours ou des examens. Sa version RISOLAR fonctionnant à l’énergie solaire permet aux zones isolées ou mal couvertes en électricité d’imprimer leur matériel éducatif en toute autonomie. Pas besoin de voyager loin ou de payer un premium pour faire venir ces supports imprimés d’ailleurs ou, pire, de faire l’impasse faute de fonds sur ces documents cruciaux pour l’éducation des enfants.

 

RISO a déjà déployé sa solution RISOLAR avec succès dans de nombreux pays d’Afrique : Kenya, Zambie, Namibie, Tanzanie, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Mali, Somalie, Angola, Zimbabwe, Nigeria et bien d’autres. En Afrique du Sud, par exemple, l’école Imhoff Waldorff du Cap et celle de Norkem Park se sont équipées de RISOLAR. RISO a également installé des RISOLAR dans plusieurs sites reculés du WESSA (Wildlife and Environment Society of South Africa), une organisation œuvrant pour la préservation de la faune, de la flore et de l’environnement sud-africains.

« Le plus grand défi du RISOLAR, estime Ken Horn, IT/Communication Manager de RISO Afrique du Sud, c’est que les clients qui en ont le plus besoin sont ceux qui ont le moins les moyens de se le procurer. Même si nous avons pris le parti de faire sur ce produit des marges très faibles, cette solution est encore trop chère pour la plupart des zones rurales où les écoles sont très peu subventionnées par les gouvernements et dépendent essentiellement du financement communautaire ».

RISOLAR

« Le plus grand défi du RISOLAR, c’est que les clients qui en ont le plus besoin sont ceux qui ont le moins les moyens de se le procurer. […] »

Le concept du RISOLAR est très bien accueilli et suscite beaucoup d’enthousiasme mais le coût initial des panneaux solaires est souvent prohibitif, puisqu’il dépasse largement celui de l’alternative locale la plus courante : le groupe électrogène. Autre problématique importante, le vol. Les panneaux photovoltaïques étant particulièrement prisés dans ces régions, les écoles qui s’équipent sont ciblées par les voleurs.

Comment faire pour que le RISOLAR soit à portée de la bourse des écoles rurales africaines, même dans les zones les plus reculées ? En convainquant tous les acteurs locaux du monde de l’éducation – gouvernements, institutions, ONG… – des atouts de cette solution pour qu’ils apportent leur soutien. C’est un travail de longue haleine dans lequel RISO est d’ores et déjà engagé.

C’est un travail essentiel qui fait écho aux origines mêmes de l’entreprise : dès sa fondation en 1946, RISO s’est impliqué pour l’amélioration de l’éducation par l’innovation technologique. Et continue de le faire, au quotidien.

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